Shamane et les appâts....

Premiers entraînements à Aiton.
Pandore le mordant ça va tout seul, bon y a des trucs à fignoler pour le brevet, genre le reculer à la défense (trop de peps) ou les placements pour la garde au ferme ou encore les cessations, ou placer le mordant plus haut sur la poitrine que sur le bras, mais globalement ça va. Son hic c'est le plat, mais ça c'est pas nouveau, je le sais depuis longtemps. On a toutes les deux 6 ans de mauvaises habitudes à corriger, des marches en laisse avec la chienne derrière, ça faut six ans qu'elle marche au pied comme ça et que ça nous va bien, alors lui faire comprendre que maintenant c'est 20 cm plus en avant c pas évident. Le rapport d'objet j'en parle même pas, je sais pas si j'arriverai un jour à lui faire comprendre qu'il faut garder en gueule, et que s'assoir avec un truc dans la gueule c'est possible. Là, elle n'en a vraiment pas la moindre idée! Marie Claire (conductrice de Owen) m'a bien filé des tuyaux par tel, mais je galère! Bon elle devrait pouvoir avoir son brevet rapidos. Moi j'aimerais bien faire le I avec, vu qu'il n'y a pas grand chose à rajouter, les positions elle les a, l'objet bon ben non, la haie c'est quasi bon aussi alors... Roger a pas l'air chaud, on verra après le brevet. Elle est trop vieille pour qu'on perde du temps, mais moi ça m'apprend plein de trucs alors...

Shamane c'est une autre histoire. Elle mord très bien, elle a une très belle prise en fond de gueule qui d'après Marie Claire (elle l'a vu mordre en mai l'année dernière et en aout) est rare chez un beauceron et encore plus chez une femelle. Le hic c'est qu'elle a jamais appris à mordre. Le premier entrainement avec elle était très bien, on a fait que du mordant (presque : une suite en laisse parce que c'est la cata et qu'il faut tout reprendre à la base : suite en laisse au pied en ligne droite), parfait, bon y a du boulot hein quand je dis parfait c façon de parler, mais bon en gros rien d'anormal. Deuxième entrainement on a fait du plat avant. Et du plat avec des appats en fait. Positions RAS, absence RAS, suite pareil que la fois d'avant, et les fameux appats. Très bien les appats d'ailleurs, elle y a pas touché. Le hic, ça a été après. Pour le mordant. Elle m'a refait le même cirque qu'à Decazeville, c'est pas vraiment un refus de mordre, mais elle mord en bout de gueule, sans conviction, elle joue plus qu'elle mord en fait, bref à jeter.
Et là moi j'ai commencé à prendre peur, parce qu'à Decazeville on n'a jamais réussit à la refaire mordre après ça.
On l'a mis dans une cage sur le terrain, pour qu'elle voit les autres mordre.
Marie Claire me conseille de ne plus faire que du mordant sur le terrain, et travailler le plat en dehors, et les appâts en lui jetant des trucs non comestibles, pour lui apprendre le "pas toucher".
A l'entrainement suivant, on l'a remise en cage pour le chien avant elle, histoire de l'exciter. Pas de plat, pas de contrainte, juste du mordant. J'ai eu l'impression que ça allait nettement mieux. Mais je ne suis pas dans la toile, alors je ne peux pas être catégorique. J'espère.
Parce que si à chaque fois qu'on fait les appâts faut que je change de club, de terrain, et d'HA, ça va être pénible à force...

Mode d'emploi à l'intention du cynophile pour trouver un club de mordant

1- se rendre sur le site de la CUN pour y chercher la liste des clubs affiliés situés à distance raisonnable de son lieu d'habitation.
Déjà là j'ai pas fait au plus simple, mon lieu d'habitation ce sera les bauges, y a pas de clubs. Après si on passe les cols, y en a quelques uns mais c'est limité. On va étendre donc la recherche à la Savoie. Sachant que dèsq u'on parle de cols, celà implique montagnes, montées et descentes, virages en épingles à cheveux et autres routes enneigées, donc rallongement non négligeable de la durée de parcours même si distance à vol d'oiseau semble raisonnable.... mais bon faut savoir ce qu'on veut. Clubs de Savoie donc...
2-étudier les possibilités en comparant les clubs répertoriés par département.
6 clubs. St Genix sur guiers et albertville, à vue de nez, c'est quand même trop loin. Pour les autres, faut voir, entre 30 minutes et une heure trente de route selon via-michelin et les conditions atmosphériques.
3-mordant ou pas mordant?
Comme pas précisé sur la liste alphabétique, on peut essayer de déviner si ces clubs pratiquent le mordant ou pas. Pour cela, plusieurs pistes : la liste des entraineurs et moniteurs, qui permet de vérifier s'ils sont également dans la liste des HA ou pas (liste alphabétique par discipline sur le même site), et la liste des licenciés. Cette deuxième méthode donne un indice mais est peu fiable. En effet, si les moniteurs et entraîneurs comptent au moins un HA, il y a une forte probabilité de pratique du mordant dans le club. L'étude de la liste des licenciés se fait à partir des races : plus il y a de BBM et de BA, plus la probabilité de pratique du mordant augmente. Mais ça ne prouve rien. Disons que si il y a beaucoup de BBM et de BA et plusieurs HA répertoriés, on est sur la bonne piste. Mais ne pas négliger les autres pour autant.
4-aller voir sur place
ben oui. une fois triés les clubs, on arrête son choix sur les trois plus intéressants d'un point de vue probabilité de pratique du mordant et proximité.
Oui la proximité c'est important, parce que deux heures de voiture aller puis retour, 3 ou 4 fois par semaine, sous la neige et de nuit quand on travaille, ça risque de poser un problème au bout d'un moment!
J'en ai identifié trois, j'ai repéré les adresses des terrains sur internet, et j'ai pris ma tuture pour aller voir.
J'ai trouvé deux terrains sur trois. Pour le troisième, dans le village on m'a dit qu'ils avaient fermé le club et construit une maison sur le terrain. Le club a peut être pu déménager ailleurs. mais la boulangère n'en sait rien. De toutes façons, y avait pas d'HA pour ce club alors bon c'est pas bien grave, on va rester sur les deux autres.
Les deux autres : présence de caches sur le terrain, et d'une palissade de ring. Très bon indicateur de l'existence d'une section ring dans le club!!!!
5-Trouver les horaires d'entrainement pour pouvoir y assister en spectateur et se faire une idée
Là y a plusieurs façons de faire : soit on appelle le téléphone indiqué sur la pancarte du terrain quand elle existe, avec le risque qu'ils donnent l'horaire de l'obé et pas celle du ring parce qu'ils aiment pa toujours qu'on vienne direct au ring ; soit on vient tous les soirs à une heure robable d'entrainement (20h ils sont en plein dedans normalement), avec le risque de se déplacer plein de fois pour rien ; soit on trouve quelqu'un pour nous renseigner (boulangère, maire, bar tabac, ou qqun qui comme par hasard faisait un changement de terrain ce jour là et savait qu'ils entrainaient le mercredi soir...)
6-Essayer d'obtenir des renseignements d'un point de vue extérieur
Soit parce qu'on a un pote HA qui connaît plein de monde et est donc susceptible de nous renseigner, soit parce qu'on tombe sur des gens d'un autre club faisant un changement de terrain en vue du concours du week end prochain. Ca arrive. Ca m'est arrivé. Je me suis assise sur un banc pour les regarder bosser, en trouvant ça bizarre les immatriculations 26 et 38, ça faisait pas trop savoyard quand même. Et puis y en a un qui est venu me parler, et m'a renseignée non pas sur ce club mais sur les deux clubs voisins. Le premier plus convivial mais moins technique, avec plus de races différentes (BBM, BA, mais aussi un beauce monté en 2 s'il vous plait), le deuxième de bien meilleur niveau mais branché exclusivement compèt compèt compèt et donc peu probable, vu leurs 100% de mali, qu'ils acceptent de perdre leur temps avec deux beauce, femelles de surcroit, vieilles en plus, et arlequine pour rien arranger... L'entrainement? Le mercredi soir je crois! mais ce week end y a un concours, faut venir les voir...
7-Aller observer un entrainement
Mercredi soir donc, on va s'assoir sur un banc et on regarde tout l'entrainement. les bons chiens, les moins bons, les vieux et les jeunes, comment ils s'en occupent et comment ils s'entendent entre eux. Primordial pour moi, parce que je débute et que j'ai besoin d'être encadrée et soutenue.
A la fin de l'entraînement, on va leur parler, on discute de ses chiens, de ce qu'on voudrait faire. Ils proposent de passer le samedi au concours, on y va. Ils demandent de venir le lundi suivant pour faire mordre les chiennes, on y va.
8-Présenter ses chiennes
Ben là après ça dépend des chiennes, mais bon, pour les miennes, ça s'est bien passé. Résultat : ça y est, j'ai un club. Reste à accepter les horaires, à négocier avec son chef de pas avoir de garde ces soirs là, se renseigner sur le prix des cotis et réglement intérieur, bref... Tout va bien dans le meilleur des mondes.
Ah si, un détail. Finalement je suis pas allée voir entrainer le club compèt compèt compèt. c'est peut être une erreur, c'est mieux de comparer, mais je me suis sentie à ma place là où j'étais, et faut pas oublier la 9ième étape :
9-faire confiance à son feeling

Question de priorité

Le week end dernier, 10 septembre, se tenait à Orléans une journée d'entraînement en commun des beauceronniers utilisateurs. L'occasion pour tous les passionnés de boboss et de travail de se retrouver, se rencontrer, se connaître, échanger, comparer, se donner des petits trucs, découvrir d'autres disciplines et promouvoir le travail du beauceron.
Un peu comme celle de Landerneau du 14 aout, mais pas tout à fait, puisque beaucoup plus de chiens, beaucoup plus de gens, beaucoup plus de disciplines, et forcément un peu moins de temps consacré à chaque chien.
Je n'y suis pas allée.
Je devais y aller, j'étais inscrite, je n'ai pas pris la route.
Pas parce que comme pensent certains, sur ce genre de journées on n'a pas le temps de travailler vraiment chaque chien, et de toutes façons quand on a une bonne équipe on n'a pas besoin d'aller bosser le chien ailleurs, donc si on y va c'est une critique de son équipe. Ca n'est pas la raison pour laquelle je ne suis pas allée à Orléans. Je suis d'accord avec le fait qu'on doive se tenir à une équipe, et que quand elle travaille bien un chien, non seulement il n'y a aucune raison d'aller voir ailleurs mais en plus tout ce qu'on va récolter c'est des perturbations pour le chien du fait du changement de méthode de travail. Mais je crois que là n'est pas le but de cette journée à Orléans. En plus, moi j'avais pas d'équipe alors je risquais pas de perturber quoi que ce soit! Mais quand bien même, si j'avais pu, j'y serais allée.
Pour rencontrer tout le monde.
Parce qu'on n'est pas nombreux, les beauceronniers qui veulent promouvoir et faire progresser le travail dans cette race, et que l'union fait la force et que donc si on ne se connaît pas on n'a aucune chance d'aboutir. Parce qu'on a plein de points de désaccord et qu'on peut lancer des débats et en parler, et qu'en face c'est toujours plus constructif que sur un forum.
Parce que ceux que je connais et que j'apprécie y étaient. Ou auraient pu y être. Et que ça faisait longtemps que je les avais pas vu et j'avais très envie de les revoir. Je pense notament à Catherine, Gilles, Vanessa et ma Tixie, et puis aussi Ronan pas revu depuis la nationale et à qui j'aurais été fière de montrer que Shamane mord!
Tout ça pour dire que si je n'y suis pas allée c'est pour des raisons très terre-à-terre mais qui malheureusement ont eu raison de moi...
Shamane a commencé ses chaleurs. Donc je savais devoir partir en Bretagne rapidos pour la faire saillir. Ce qui a un prix! En plus, les impôts sont tombés me plombant définitivement mon découvert. Il a fallut choisir. Faire saillir Sha en Bretagne par Owen, ou aller voir mes potes une journée à Orléans. La vie est une question de priorités.
Tout ça pour dire que j'aurais vraiment aimé y être, et que je n'ai pas pu. Et que j'espère que l'avenir me donnera raison d'avoir fait ce choix, en me permettant de les revoir tous à une autre occasion, et surtout en m'apportant plein de bb owen....! Touchons du bois...

Chauvinisme savoisien

Parce qu'il n'y a rien de plus beau sur terre que ça :

Parce que j'ai grandi au milieu des montagnes, et que forcément donc je suis subjective mais j'assume! Rien ne vaut les montagnes, rien ne vaut la neige en hiver et les descentes en luge avec les chiens, même si je suis allée me ballader du coté de la Charente et même des antilles et que c'est très joli, quand même, ça vaut pas mes montagnes. Bon je conçois que pour un breton rien ne vaille la bretagne et la mer déchaînée qui se brise sur les cotes dentellées, ni la charente et son calme pour un charentais (et pour une pantoufle!) ni une île tropicale pour un antillais, ni bref etc... et c'est pas plus mal d'ailleurs, sinon la Savoie serait surpeuplée! Et heureusement que tout le monde n'aime pas les mêmes choses hein, sinon... sinon tout le monde serait en Savoie et probablement que j'émigrerais ailleurs. N'empêche.
Je voulais y retourner depuis longtemps, et ben c'est chose faite. Savoie me revoilà!
J'ai du boulot à temps partiel perchée dans le plus beau massif savoyard (les Bauges, où on été prises les deux photos à 6 mois d'intervalle), j'ai du temps pour essayer de développer sérieusement l'élevage canin, il ne me manque plus qu'une maison où caser mes trois fauves, et puis aussi un club où les faire bosser. En tous cas les filles dans un premier temps, pour môssieur Septembre on cherchera des moutons plus tard quand tout le reste sera au point...
Alors j'ai fait comme tout le monde, j'ai pris internet et j'ai cherché les clubs du coin. J'en ai repréré à distance raisonnable, reste plus qu'à aller inspecter et voir ce que ça donne. Et s'ils acceptent de travailler deux vieilles femelles beauceron, ce qui n'est quand même pas ce qu'il y a de plus facile!