Ce week end, les chiots ont fêté leurs deux mois. Pour l'occasion, je les ai emmenés à Lyon, histoire de commencer à les dispacher parmi leurs nouveaux propriétaires.
Première étape, après l'entraînement du samedi matin pour la grand mère et la mère : Satolas. Pardon, St Exupéry.
Arrivée d'un vol à 16h20 from Copenhague. La personne que j'attendais, Timo, ne m'ayant jamais vu, j'ai emmené avec moi dans l'aéroport Shamane et Albert (le chiot de Timo) qui testait son nouveau collier tout neuf, et a découvert la laisse par la même occasion. A part le premier mètre, c'est passé tout seul, le chiot gambadant gaiement devant, Shamane au pied (vive les séances au collier à pointes!). Nous avons ainsi traversé tout l'aéroport, jusqu'à la porte d'arrivée 17, et nous sommes installés pour attendre.
La première expérience d'Albert dans la société humaine s'est passée sans aucun problème. Il a été un peu surpris par les chariots à bagages, mais ni par les gens ni par la foule, et il a eu la délicatesse de se retenir de faire la moindre goutte de pipi dedans, ce qui est tout à son honneur!
Ainsi postée avec mes deux beaucerons arlequins, Timo n'a eu aucun mal à me reconnaître, et hop le voilà embarqué en direction de Francheville, où nous attendait Ann, heureuse propriétaire de la soeur Ada. Nous y avons passé la soirée.
Lendemain matin, départ pour les monts du lyonnais, histoire d'aller faire un coucou rapide à Luc et Aimée, éleveurs de chèvres, propriétaires de Ulrick Roc des Chasseurs d'Ombre, frère de Shamane et donc tonton des chiots. Et de prendre une petite réserve de fromages au passage, pourquoi se priver! Les cinq chiots beauceron ont ainsi découvert un beauceron obèse (Ulrick, et encore obèse est un euphémisme, mais il travaille bien quand même paraît-il, malgré sa surcharge pondérale je veux dire), une colley, un chiot colley âgé de dix jours de plus qu'eux, et plein de chèvres et autres chevreaux...
Ensuite, ça s'est accéléré. Retour vers Satolas, dépose minute, trouver une place au parking, les aiguilles tournent, on est à la bourre. Traverser l'aéroport au pas de course pour retrouver Timo, en espérant que tout est bon, que le certificat rage suite au vaccin fait à l'âge de 5 semaines (sic) va passer, que j'ai rien oublié en papiers, que tout va bien et que tout le monde embarque. Timo avait prétendu ne pas avoir besoin de mon aide et que je pouvais filer directement dans mes montagnes, j'ai bien fait de m'arrêter.
Les papiers sanitaires, aucun problème, tout est en règle. Ouf, c'est déjà ça.
Mais. Car il y a un mais, il y en a toujours un.
Le chiot est trop gros pour aller en cabine. Mon petit Albert pèse une plume de 11,6kg à deux mois et un jour. Oups. La cabine oui, mais jusqu'à 5Kg, tolérance pour les animaux jusqu'à 8 Kg. Mais pas un gramme de plus. Et là c'est pas un seul gramme qu'il y avait en trop, mais 3600...!
Qu'à celà ne tienne, malgré les réticences de Timo, nous allons mettre le chiot en soute. Sauf qu'en soute, il faut une caisse rigide. Et nous n'en avons qu'une souple, agréée en cabine, mais pas en soute.
Y a pas de problèmes, y a que des solutions, où peut-on acheter une caisse à l'aéroport? Ca doit bien se vendre non?
"Non, nous n'en vendons pas.
-Hein? Mais y a bien quelqu'un qui vend des caisses pour chien quand même, je connais plein de gens qui en ont acheté sur place!
-Oui, mais pas nous. Demandez à Air France.
- C'est où Air France?
- Vous voyez l'autre bout de l'aéroport? Ben c'est là bas. Nous fermons l'enregistrement dans cinq minutes, c'est physiquement impossible de revenir avec une caisse dans ce délai."
Après quelques précieuses minutes de négociation, l'hotesse décide d'appeller le commandant de bord pour savoir s'il accepte de faire une exception, et de laisser monter Albert en cabine. Ce qui me laisse un petit délai suplémentaire, le temps d'avoir la réponse, je pose toutes mes affaires et tape un sprint jusqu'au terminal opposé. Trouve Air France. Coup de bol : pas de queue. Les hôtesses comprennent la situation, et bien qu'elles pensent impossible que je sois de retour à temps, foncent vérifier les stocks de caisses. Plus de taille 2. Tant pis, Albert se serrera dans une caisse à chat, taille 1, un peu juste mais acceptable. Sprint dans l'autre sens, j'arrive rouge et essouflée au moment où le commandant transmet sa réponse négative.
On s'en fout, on a une caisse.
Mais l'hôtesse a peur que le chiot souffre de la dépressurisation et de la faible température dans la soute. Là j'ai cru que je devenais folle. Qu'elle ne me fasse pas croire que les animaux voyagent avec les bagages quand même, et pourquoi pas dans le train d'atterrissage tant qu'on y est! Evidemment qu'ils sont en soute pressurisée et pas à -50°C! Les miens ont voyagé jusqu'à St Martin, c'étaient des adultes certes mais quand même!
" Oui mais vous comprenez, les chiens qui voyagent en soute c'est plutot des chiens de 30 Kg, pas de 11 en général, ils sont plus résistants
- Et les chiens entre 8 et 30 Kg, refusés en cabine, vous en faites quoi?
- Ben on les met en soute...
- Et ben alors???? mettez le en soute!"
On le met donc en soute. Ca tombe bien, il reste de la place (les places sont limitées pour les aimaux en soute, il est très fortement conseillé de les réserver longtemps à l'avance). Pour Lyon - Copenhague, c'est bon. Le souci, c'est Copenhague-Turku. Parce que l'enregistrement étant maintenant fermé, impossible de savoir s'il y aura une place pour Albert en soute dans l'autre avion.
J'attrappe Timo, lui explique qu'il doit insister à Copenhague pour être sûr que Albert embarque, et ne reste pas en transit faute de place. Il a bien compris, me dit qu'en cas de souci il ira à l'hotel et attendra le vol suivant. Ouf.
L'hôtesse m'assure que de toutes façons, il ne laisseront pas le passager embarquer si le chien ne suit pas. Re Ouf.
Tout le monde embarque, un peu ahurie mais vidée je regarde l'avion décoller avant de rejoindre ma voiture.
A peine arrivée chez moi, coup de fil de Camilla, la fiancée de Timo, paniquée de ne pas savoir si son homme et son chiot ont bien pu embarquer. Je la rassure, et lui explique la situation à propos de Copenhague. Elle me confirme que Timo attendra le chiot le temps qu'il faudra, et ne s'envolera pas sans Albert.
Quelques heures plus tard, elle me rappelle pour m'annoncer que tout le monde est arrivé, entier, sans avoir souffert de dépressurisation (!), et que Albert a voyagé en buisness class entre Copenhague et Turku.... Comme quoi...
Morale de l'histoire : pour la prochaine exportation, on partira du principe que le chiot pèse une tonne, et ne pourra quoi qu'il arrive pas passer en cabine. Ca m'évitera des sueurs froides...
2 commentaires:
Une chance que les employés n'étaient pas au courrant de la reglementation. Parce que le chiot assis ne doit pas toucher le plafond du vary avec ses oreilles. Une chance qu'aucun véto ne veille jamais à la cohérence des papiers. Parce que 5 semaines pour l'anti rabbique, c'est limite euthanasie... La prochaine fois, n'hésite pas à demander. Je crois bien connaître à peu près tout ce qui risque d'arriver de désagréable pour l'export, et aussi et surtout les solutions pour s'en sortir. Bienvenue au club (j'ai transpiré pas mal aussi à mes débuts dans ce genre d'exercice...)
Roland (paumé le mot de passe)
Je n'hésiterai pas!
Pour la rage, ça a déjà été fait pour la finlande, ils vaccinent à partir de cet âge. Mais théoriquement la réglementation valable est celle du pays de départ. Donc effectivement, ça n'aurait pas du passer, je le savais, et c'est ça qui m'inquiétait beaucoup plus que le poids du chiot...
Sachant que bien évidemment, le vaccin à cet âge est sans danger pour le chiot, sinon je ne l'aurais pas fait faire.
Enregistrer un commentaire