Petit tour de France

Après avoir laissée Alcôve à Alain pour éviter qu'elle ne se tape des heures et des heures de route, j'ai pris mercredi 18 le volant...

Première étape : Aiton pour planquer des croquettes pour Alcôve, paraît qu'elle mange comme 4 la ch'tiote...!

Ensuite Albertville, Annecy, pour récupérer l'autoroute de panam à Mâcon. 7 heures plus tard, suis arrivée à Ris-Orangis, où Astro a fait connaissance avec sa nouvelle demeure. Et sa nouvelle voisine, qui possède un labrador noir qui fait rien que gueuler sous le nez de mes chiens. Manque de bol, cloture mal fixée en bas, et voilà comment le labrador se retrouve avec des piercings. Je n'en suis pas fière, mais vu la connerie de la voisine je ne suis pas sûre de regretter. Dommage que ce soit son chien qui paie.... Rien de grave heureusement, 4 petits trous à ne surtout pas suturer pour éviter les abcès, et un projet de réfection de la totalité de la cloture pour éviter qu'Astro ne trouve lui aussi le chemin des pavillons voisins... en tous cas de celui-là, puisque tous les autres voisins s'avèrent ravis de la présence du chiot, et très pressés qu'il vienne leur dire bonjour par-dessous les clotures.

Après la prise de contact, mission fermeture du bar. Le bar de la nouvelle famille d'Astro se trouve à Fleury Merogis, juste à coté de la célèbre prison, et a une clientèle plutôt chaude pour ne pas dire bouillante. Il faut donc tous les soirs aller chercher la caisse et son porteur à plusieurs voitures, pour éviter les braquages et multiplier les pistes. Astro est là pour ça, et aussi pour jouer un rôle dissuasif en cas d'échauffement des esprits. C'est pourquoi il va falloir lui trouver un club compréhensif, où lui enseigner la cessation de morsure en cas de souci... En attendant, il va être sociabilisé à fond en dehors du bar, et au bar rester derrière, c'est à dire principalement dans une niche aménagée exprès pour lui. En chiot intelligent qu'il est, il ne lui a pas fallut plus de deux séances au bar pour comprendre que la sortie dans la salle lui était interdite, il reste depuis sagement à sa place. A deux mois! Et comprend son nom, "non", "assis", et marche en laisse. Ne sont-ils pas surdoués ces petiots????

Après une nuit un peu courte pour cause de beaucoup de paperasse et plein de choses à se raconter, départ pour Soissons. Soissons où je dois remettre Athos à ses nouveaux propriétaires, qui l'emmèneront ensuite de l'autre coté de la frontière belge. Formalité assez vite remplie, j'aurais apprécié de passer plus de temps avec eux, ils ont hérité d'un chien parfait pour le travail mais peut être un peu dur pour la vie en famille à laquelle il est destiné. J'aurais aimé leur développer plus longuement mes instructions, j'espère que mon manuel à l'usage des nouveaux proprios leur sera utile et qu'ils en tiendront compte. Leur expérience du beauceron me rassure, ainsi que leur conception du chien (dodo = dehors), mais j'aurais apprécié un peu plus de temps, quoi...

Ensuite, toujours à Soissons, direction Bussy-le-long pour y rencontrer M. Alberto Migliore, ancien propriétaire de Théo de la Niche du Bonheur, chien apparaissant dans de nombreux pedigree de boboss qui bossent, ring 3, Elite A, dys A, et dont il reste en paillettes congelées de quoi inséminer une fois une chienne. Ne souhaitant pas les jeter par les fenêtres, M. Migliore a voulu voir Pandore, apprécier son caractère et tester son mordant avant de donner son accord. Il souhaitait une chienne au moins cotée 3 (Pandore est 4 donc ça, c'est bon), non dysplasique (c'est bon aussi), ayant bon caractère (vu les lêchouilles qu'elle lui a faites, c'est bon aussi) et ne mâchonnant pas au mordant. Pour ce dernier point, son HA a mis le costume et testé Pandore, en longe et en libre. Elle n'a pas mâchonné. En revanche elle a perdu presque toutes ses prises, problème attribué au manque d'entraînement et à l'arrêt du travail depuis son brevet en novembre. Pas de mâchonné donc, c'est bon! Voilà, le papa de mes prochains loulous sera Théo, arrière arrière grand père de Pandore, reste plus qu'à croiser les doigts pour qu'il y ai des chiots. Mais on va tout faire pour...

Ensuite, retour sur Paris pour y découvrir l'appart de ma petite soeur que je n'avais encore jamais vu. Emilie, je ne te pardonnerai jamais de m'avoir obligée à conduire dans cette ville de tarés! Les instructions "place d'Italie tu prend la rue encadrée par un bar et le crédit lyonnais, si tu trouves pas de suite fais plusieurs tours de place". Certes. Sauf que c'est pas un vrai rond point, cette place, y a plein de feux qui t'obligent à prendre les rues que tu veux pas si tu es trop à droite, et surtout y a plein de parigots-têtes-de-veaux énervés qui klaxonnent, font des queues de poissons, etc etc etc. Et enfin, y a 2 500 000 bars. Difficile de trouver celui en face de la banque précitée, quand cette dernière n'est pas éclairée et que je dois tourner au centre de la place, en évitant de me prendre les parisiens-têtes-de-chiens, le muret au centre, etc etc etc. Il m'a fallut pas moins de 20 tours....

Enfin je l'ai vu, et j'ai réussit à l'atteindre non sans quelques frayeurs supplémentaires.

Une fois garée, avec ma sister préférée on est allées promener les fauves. Trois beaucerons adultes en plein Paris, je vous raconte pas. Et puis si, je vous raconte!

Les yorks hop dans les bras des mémés. Septembre a arrosé copieusement tous les poteaux-réverbères-arbres-etc du trajet, fichu une grosse trouille à quelques passants qui passaient trop près de son nez, et obligé un monsieur promenant un autre gros chien à s'arrêter loin pour nous laisser passer. Etant donné les circonstances (Pandore et Septembre tenus par moi, Shamane par Emilie), je m'attendais à bien pire, les trois chiens de campagne se sont extrêmement bien comportés, et n'ont presque pas tiré sur leur laisse.

Le lendemain matin, un pipi-caca vite fait sur les arbustes de la petite place, juste à coté du panneau "interdit aux chiens" sous l'oeil bienveillant (!) des flics qui sont passés juste au bon moment, mais n'ont pas jugé utile de me verbaliser. C'est l'avantage d'avoir trois beaucerons au bout de la laisse....!

Ensuite, 7h de route pour aller à Rodez, Aveyron. Oui, en ligne droite au sud de Paris. Mais pourquoi donc? Tous les chiots placés, pourquoi se taper un détour de minimum 1400 Km???? Parce que le brevet de Pandore est le fruit du travail de deux équipes, et que payer le champagne aux deux était la moindre des choses. Suis arrivée à Rodez sur les coups de 16h, ai fait ma visite de courtoisie à mes anciens patrons, et suis allée avec Julien et Ankh à Decazeville pour payer mes bouteilles à bulles.

J'y ai retrouvé mes ex entraîneurs tels que je les avais laissé. Mon HA préféré (non Daniel, pas toi, ton fils! ;-) ), mon président préféré (voilà, là c'est toi Daniel), mon entraîneur préféré (Jean Louis), et tout le reste de l'équipe ring (Corinne et Greg) y compris ma supportrice préférée (Nicole). Corinne semble avoir apprécié que mon passage détourne les quolibets de son berger hollandais vers ma beauceronne. No comment, les conducteurs de maloches c'est tous les mêmes! J'ai passé une super soirée, vous revoir tous a été un réel plaisir, il faudra que je fasse la route plus souvent et au plus tard rendez-vous à Bordeaux pour la finale, vous y verrez un Beauceron qui ne fait pas de la figuration! ;-)

Après une nuit chez Julien et Ankh, et une longue ballade au bord de l'Aveyron où Septembre n'a, à ma grande surprise, pas croqué Ankh, j'ai repris la voiture pour une traversée de Lozère, par la corniche des Cévennes, jusqu'à Alès.

Halte de 24h en famille chez mon tonton et mes cousins, j'aurais aimé en profiter pour aller voir mon premier concours en campagne de ma vie qui se déroulait à Nîmes, donc juste à coté, mais ma famille m'a retenue de force (lol) en me faisant partir à cheval... Le campagne ce sera pour une prochaine fois, on ne peut malheureusement pas tout faire à chaque fois...

Le lendemain, re-voiture et kilomètres au compteur, pour une dernière halte à Francheville, en banlieue lyonnaise, voir comment se porte Ada déposée une semaine plus tôt. Elle se porte bien! Elle apprend elle aussi à une vitesse fulgurante, plus timide que les autres elle n'a cependant peur de rien dans les rues lyonnaises, et en bonne fifille passe son temps à se mater dans les vitrines. Les lyonnais s'extasient à coup de "ah qu'est-ce qu'il est beau votre chien, c'est quoi comme croisement? C'est un beauceron pure race. Pure race? de cette couleur? Ben oui!" Pour rassurer Ada, je lui souffle à l'oreille que Shamane y a eu droit aussi en son temps, aux "qu'est-ce qu'ils font de jolis batards maintenant". Bref.

Retour en Bauges, ça fait du bien un peu de calme, et se dire qu'on ne reprendra pas la bagnole avant très longtemps...

Mais qu'est-ce que la maison est vide sans les chiots!

Alcôve, rebaptisée Ardante, est restée squatter chez Alain... Je vais la voir à chaque entraînement. Ouf.