Son débourrage progresse bien.
Ma petite crapouille est une merveille. Moi qui suis fatiguée rien qu'à l'idée de devoir défouler Shamane et Septembre qui débordent d'énergie de façon permanente, s'occuper de Bastet est un bonheur. Pas qu'elle manque de peps, elle sait prouver en ballade, pendant les jeux, et lors des entraînements qu'elle en a à revendre. Mais quand il faut revenir au calme, quand on va se promener chez les gens ou boire un verre dans un troquet, elle se couche à mes pieds, fais des calins, plein de choses super calmes et reposantes pour sa maîtresse.
Le critère sur lequel je l'ai choisie, elle et pas sa soeur, était le feeling que j'avais avec. Cela se confirme, un éducateur qui nous a vu ensemble la semaine dernière m'a déclaré que j'avais une relation avec elle allant au-dela de la relation normale (en gros), avec beaucoup de feeling et un gros potentiel de communication para-verbale que certains pourraient assimiler à de la "transmission de pensée". Dans le sens où un feeling réciproque tel que celui-là, et une bonne connaissance mutuelle, permet d'anticiper sur les réactions et les désirs de l'autre, et pourrais rendre de grands services dans le dressage. La chienne pourra dépasser ses limites juste pour me faire plaisir. Il a ajouté qu'une telle relation avec son chien, ça n'arrive qu'une fois dans sa vie, mais je connais déjà, j'ai Pandore à la maison! ;-) Je ne veux pas jouer dans le "mystique", mais il est clair que j'ai un très bon feeling avec cette "crevette", et que l'amour du maître est un moteur déterminant dans l'apprentissage...
Bref ça se passe plutot très bien.
Concrètement dans le dressage, Jean Pierre est toujours bluffé. Elle progresse à chaque entraînement, ses prises et ses ferrages sont de mieux en mieux, et elle supporte un jeu de bâton équivalent à un niveau supérieur à du ring I (dixit JP), sans fermer ou détourner les yeux. Elle supporte également que le bâton soit remplacé par une quille (vous savez, celles qui délimitent le carré en obé, les petites oranges là), un peu moins quand JP a tapé comme un sourd sur un bidon vide pendant le mordant. Là, on a eu des décrochés, mais c'est normal et c'est pour ça qu'on le travaille. Elle est toujours au petit boudin, rien ne sert de précipiter les choses.
Concernant mon plat, je n'ai toujours pas le droit d'en faire. Je fais donc quelques positions à la croquette, le rappel au sifflet (et à la croquette), "tes pattes" dans la caisse de vin vide, et des lancers de balle. On m'a conseillé de me méfier avec la balle, qui a tendance à déclencher le mâchonné, bête noire de tout beauceronnier. Pour le moment elle y va, elle prend en gueule, elle rapporte, et elle garde en gueule jusqu'à ce que je la reprenne, sans faire un seul mouvement de mâchoire. Hier elle était en concurrence avec sa mère pour le lancer de balle, elle a réussit à la prendre et s'est sauvée avec pour éviter "môman", a fait plusieurs tours de terrain, sans jamais mâchonner. Mais je vais devoir changer d'objet quand même, maintenant qu'elle a compris le but général. Dans le mordant, ça ne mâchonne pas non plus.
Reste deux points d'inquiétude : le changement de dents, et les premières chaleurs.
Pour les dents, je ne m'en étais jamais souciée, puisque pour Pandore je ne me rappelle même pas avoir remarqué qu'elle avait changé, ce qui signifie qu'on n'a pas arrêté le mordant et que rien ne s'était vu. Mais depuis j'ai vu d'autres chiots arrêter de mordre après le changement, et ça me stresse. Idem pour les premières chaleurs d'ailleurs.
J'ai regardé hier sa mâchoire (elle aura 4 mois dans deux jours) : et ben figurez-vous que mamzelle a changé toutes ses incisives, et que c'est en cours pour les molaires et prémolaires (certaines sont encore de lait, d'autres déjà adultes, et certaines poussent). Les crocs pas encore, mais ils changent de couleur. Dans le mordant, rien ne s'est vu. Est-ce que seuls les crocs sont douloureux? Est-ce que c'est pour ça qu'elle a couiné en mordant mercredi dernier??? Mystère, mais ça me paraît plutot de bon augure.
Je fais la promesse solennelle de mettre la batterie de mon appareil photo numérique à charger, et de la mitrailler pendant qu'elle ressemble encore à un chiot, ça pousse tellement vite ces trucs là!
En tous cas elle est magnifique, a des pattes énormes (peut être un peu trop d'ailleurs, le gabarit final risque d'être plus lourd que celui idéal pour le travail), ses feux foncent légèrement ce qui n'est pas plus mal (trop clairets au départ), ses yeux sont bien noirs, sa queue dépasse du jarret (miracle!) et elle a un très joli port d'oreille. Elle pourrait être moche je m'en moquerais éperduemment, mais si je la trouve belle c'est encore mieux!
En conclusion comme à la fin de chaque post à son sujet : pourvu que ça dure!
2 commentaires:
Que votre saga est plaisante !
Apparemment que ce soit dans le bouvier de travail ou dans le beauceron de travail la lutte est la même : aussi difficile, mais donc aussi formidable quand on y arrive.
Pendant le changement de dents : peut-être revenir à la loque ou en tout cas à de petites jambière, et directement donner juste après l’entrée.
« Je rentre très vite, je gagne… que du plaisir ».
D’un vieux bouvieriste à une jeune beauceronnière.
C'est là tout l'intérêt de ces races qualifiées "d'exotiques", on en bave encore plus, mais le plaisir de la réussite, quand elle arrive, est d'autant plus grand!
Merci pour le conseil...
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