Samedi matin, je suis allée accompagner des éleveurs de vaches (ceux qui produisent la tome que j'emmène aux réunions beauceronnières : Gaec Dent de l'Arclusaz, à Ecole en Bauges, meilleure tome des Bauges selon moi) pour la montée en alpage de leurs génisses. Je leur avais demandé de me prévenir pour la montée des vaches, qui vont sur l'alpage des Arbets à l'Arclusaz (prononcer "Arcluz'), mais ils l'ont fait la semaine dernière et j'étais au Puy en Velay pour la finale ring. Du coup ils m'ont proposé de les accompagner pour les génisses. Ce que j'ignorais, c'est que les génisses ne vont pas aux Arbets, mais à Armenaz (prononcer Armèn'). Les Arbets, c'est certes en haut, mais le chemin est tout plat, ballade facile quoi, même pour ceux qui n'ont pas beaucoup d'entraînement. L'Armenaz, c'est un ancien alpage abandonné pendant des années, et réhabilité récemment. Je ne savais même pas où c'était, valait mieux, s'ils me l'avaient montré depuis le bas je n'aurais certainement pas osé faire la montée... J'ai commencé à avoir un peu peur quand je les ai entendu en parler depuis le 4x4 qui nous emmenait aux génisses, rapport aux gens qui font la montée sans équipement et sans entraînement, qui viennent en touristes alors que ce n'est pas une montée facile, etc etc etc. Parce que dans le genre touriste je me pose là, j'avais pensé à prendre des chaussures de marche mais rien de rechange, et j'avais même oublié le sac à dos (dur le réveil à 6h un samedi!)...
On a attrappé au passage Louis Nardin, figure emblématique des Bauges, 75 ans (environ, un peu moins je crois), plus de dents ou presque mais pas la langue dans sa poche, berger depuis toujours... Il voulait monter à pied depuis Ecole en Bauges, il a presque sauté en marche arrivé aux vaches pour aller galoper derrière et les regrouper.
53 génisses tarines, abondance et montbéliardes, en pleine forme (sauf une qui avec un gros panaris a eu toutes les peines du monde à atteindre l'alpage), dispersées dans un pré sans la moindre intention de se laisser regrouper et prendre le bon chemin. Une dizaine d'Humains, courant et gueulant dans tous les sens pour tenter de le regrouper : quand les humains jouent le rôle des chiens de berger, c'est vachement moins rapide et moins efficace! Un chien de berger... bon sang mais c'est bien sûr! Et pourquoi pas Bastet? Après tout, à 7 mois passé, c'est le bon moment pour débuter le troupeau non? Sauf que l'Armèn, c'est dans la réserve du parc des Bauges, et que les chiens sont interdits. Bastet a du rester à la voiture. D'un autre coté, elle avait entraînement l'après midi et il n'est pas recommandé de l'épuiser juste avant, et je suis censée lui épargner les efforts trop longs et trop violents durant sa croissance, pour épargner ses hanches... Alors bon, quelques regrets quand même, surtout que je pense qu'elle aurait adoré, mais tant pis, ce sera pour une autre fois (quand elle sera chien de berger confirmé?)
Bref tout ça pour dire que la montée a été raide, Louis galopant devant les vaches, me faisant garder les épingles à cheveux, puis rattrapper la tête de file pour garder le virage suivant... J'y suis arrivée, je suis très, très fière de moi, parce que c'était pas gagné vu l'intensité de mes entraînements sportifs en ce moment...
L'entraînement de Bastet a eu lieu dans la foulée, l'après midi. Toujours à la chaîne avec le ressort, Jean Pierre a troqué le bon pantalon qui va bien pour celui de compétition spécial chiens de ring III : plus léger, prise beaucoup plus dure. Pour voir comment elle s'en sortait, et lui apprendre qu'elle avait intérêt à ferrer si elle voulait pas que le pantalon lui échappe. Elle l'a perdu une fois, pas deux, et sur la deuxième tentative d'arrachée a percé le genou de Jean Pierre à travers la toile. Aie.
On a bossé les gardes au ferme, Bastet connaît bien son couché à la maison mais pas vraiment en conditions réelles en mordant. Il a fallut la forcer. Par contre pour les cessations, quand je suis juste à coté, elle fais beaucoup plus attention. Le hic c'est qu'elle craint un peu ma présence vu que jusque là je ne m'approchais que pour la faire cesser, et du coup est un peu perdue entre les "Bastet halte" "coucher garde" "attaque enfin quoi!"... J'ai pour mission de bosser mon couché à domicile (et puis le assis un peu aussi tant qu'à faire) et en quelques séances je pense qu'elle va comprendre. Une fois qu'elle aura saisit ce qu'on lui demande, je pense que je vais de nouveau avoir du mal à la faire cesser...
Grand air aussi pour les bibious. Enfin pas encore, mais c'est prêt, on y a bossé trois jours et j'ai des ampoules à tous les doigts, et même plutot deux fois qu'une... On a cloturé un petit bout du jardin, derrière la maison (histoire de ne pas être trop visible depuis la route, y a des personnes mal intentionnées même en Bauges!), pour pouvoir y laisser les chiots quand ils seront assez grands, qui communique avec la deuxième chambre de la maison (réserve à croquettes pour le moment) où je les installerai en temps voulu, et qui englobe l'abri à bois rempli de trucs et autres machins d'origines diverses dans lesquels les chiots vont s'éclater. 15 cm de tranchée, fixation du grillage à poule au fond avec des trucs en métal triangulaires (me demandez pas comment ça s'appelle en vrai, mais grosso modo c'est le principe de la sardine pour les tentes quoi : fixation du grillage au fond de la tranchée), caillasses dans toute la tranchée pour ajouter du poids, terre, poteaux tous les 2 mètres avec renforts dans les angles, deux lignes de fil de tension, tendeurs. Tput ça pour une hauteur raisonnable, que les chiots ne puissent pas sortir mais que les humains puissent enjamber sans trop se fatiguer, et les chiens adultes sauter sans la moindre difficulté. Le hic : Bastet qui est interdite de saut jusqu'à la fin de sa croissance, et qui passe son temps à faire des aller retour par dessus notre ouvrage. La bonne nouvelle : au moins elle aime sauter, c'est toujours ça de pris... Faudrait juste qu'elle attende qu'on le lui demande...
1 commentaire:
a propos de tome, on pourra en avoir en juillet ???
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